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activité eau au Relais Nature

 

La préservation de l'eau douce est l'un des enjeux majeurs de l'Humanité en ce début de siècle. L'O.N.U. a d'ailleurs lancé un vaste programme sur la décennie 2005-2015 "l'eau source de vie" pour réduire de moitié le nombre des êtres humains n'ayant pas encore accès à l'eau potable, soit près de 800 millions de personnes. À l'heure des menaces que font peser sur cette ressource le réchauffement climatique, la pollution, l'agriculture intensive, les besoins énergétiques, la déforestation, les États devront déployer des efforts considérables pour atteindre cet objectif, notamment pour les plus pauvres. La sensibilisation des jeunes générations à ce problème est donc vitale. Pour répondre, même modestement, à cette mission, le Relais-Nature inscrit ses activités dans ce cadre,

L'eau douce, une petite goutte?

L'eau douce ne réprésente que 2,8 % de l'eau présente à la surface du globe, la majeure partie de cette eau douce étant sous forme de glace (2 %), puis de nappes souterraines (0,6 %) et de cours d'eau ou de lacs (seulement 0,2 %). Cette ressource est donc limitée et par conséquent précieuse.

Un cycle sans fin?

On estime qu'il tombe annuellement environ 110 000 km3 d'eau à la surface des continents, dont 1/3 retourne vers les océans par les fleuves. Le reste s'infiltre ou s'évapore. Au cours de ce grand voyage vers l'océan, les cours d'eau arrachent des roches au relief, les transportent, puis les déposent selon la vitesse du courant et la taille des particules emportées. Mais inlassablement, sous l'action mécanique du frottement et l'action chimique de la dissolution, les éléments minéraux sont acheminés vers les mers et les océans.

Quelles notions à découvrir ? cycle de l'eau, états de l'eau, érosion, dissolution, pouvoir solvant de l'eau, vitesse du courant et pente, évaporation, transpiration,...

De la vie à l'asphyxie: la recherche permanente d'un équilibre

Les substances dissoutes, qu'elles proviennent des roches ou de l'air au niveau de la surface, permettent la minéralisation de l'eau. Une faible minéralisation entraîne, notamment par la pauvreté en calcium, une colonisation réduite par les végétaux verts et donc par les animaux. Au contraire, une minéralisation augmentée par la dissolution de nombreux éléments (dont le calcium, les nitrates, les phosphates,...) accroît la colonisation du cours d'eau ou de la mare par les végétaux verts et développe la vie animale. Mais à l'excès cette minéralisation entraine l'asphyxie du milieu: c'est "l'eutrophisation". Pourquoi ? Les végétaux verts sont des êtres vivants, et à ce titre ils respirent: ils rejettent donc du dioxyde de carbone qui se dissout dans l'eau et gêne la respiration des animaux. Pendant la journée ce phénomène n'a pas de conséquence puisque les végétaux verts, à la lumière, produisent aussi du dioxygène en plus grande quantité (c'est la photosynthèse). Mais la nuit ce mécanisme s'arrête et le danger d'asphyxie peut survenir au petit matin puisque la quantité de dioxygène dissous a diminué...

Quelques notions à découvrir: dissolution, composition de la matière, respiration, photosynthèse,

 

Une mosaïque d'habitats

La richesse des milieux aquatiques tient à la diversité des micro-habitats, ou niches écologiques, qu'ils renferment. Ainsi, dans un cours d'eau, les graviers, les bancs de sable, les plantes aquatiques, les blocs rocheux, les galets, les dépôts de feuilles mortes, les racines des arbres de la rive, sont-ils autant de micro-habitats auxquels de nombreuses espèces sont d'ailleurs inféodées. Cette diversité des milieux engendre la diversité des espèces. 

 

Notions à découvrir: biodiversité, peuplement des milieux, chaîne alimentaire, réseau,...

Vivre dans l'eau et respirer

La respiration est une fonction vitale. Elle influe directement sur la répartition des êtres vivants dans un cours d'eau. Deux grands modes de respiration sont déployés: utiliser le dioxygène d'origine aérienne ou le dioxygène dissous dans l'eau. Le premier cas impose de revenir à la surface et faire provision d'une quantité d'air qui livrera son oxygène utilisé ensuite par l'organisme aquatique. Ainsi le dytique  emporte une bulle d'air sous ses élytres ou la nèpe dirige un long tube qui s'ouvre à la surface. Le second cas se réalise par l'intermédiaire d'une surface d'échange, fine, qui permet le passage du dioxygène dissous dans l'eau vers le corps de l'être vivant: branchies des poissons et de nombreuses larves d'insectes, peau de la grenouille ou du triton,... Ce mode de respiration est davantage soumis à la qualité des milieux aquatiques, la dissolution du dioxygène étant liée à la température, le brassage de l'eau en surface (chutes, cascades, courants,...) ou à la production des végétaux aquatiques par photosynthèse.

Quelques notions à découvrir: dissolution du dioxygène, branchies, trachée, rythme respiratoire,...

 

Des sentinelles qui veillent

Les espèces qui colonisent les mileux aquatiques, qu'elles soient animales ou végétales, sont le plus souvent liées à des micro-habitats particuliers. Une modification d'une caractéristique de ceux-ci (température, luminosité, débit, ...) entraîne le plus souvent un déséquilibre qui modifie la communauté des êtres vivants. Les plus sensibles disparaissent. Une surveillance régulière des peuplements est donc un outil particulièrement informatif pour le gestionnaire des milieux aquatiques. D'ailleurs, un protocole normé, l'IBGN (indice biotique genéral normalisé) et son récent remplaçant plus performant l'I2M2, sont-ils en place dans notre pays pour évaluer la qualité des milieux aquatiques et, en filigrane, celle de l'eau et donc de notre santé.

 

Notions à découvrir: qualité et sauvegarde des milieux aquatiques, pollution, bioindicateur.

Pollution des eaux douces

Les activités humaines ont un impact très important sur la qualité des cours d'eau. Les sources de pollution sont multiples, des eaux usées urbaines ou industrielles au lessivage par ruissellement sur les sols agricoles et les routes. Le cours d'eau reçoit un excédent de matières organiques, dont des produits azotés ou phosphorés, mais aussi des métaux lourds qui se déposent et se mélangent aux sédiments du fond, ou encore des produits vétérinaires venant des élevages,... Une part de cette pollution est naturellement éliminée par des micro-organismes aquatiques, mais le surplus provoque des phénomènes d'eutrophisation abaissant le taux de dioxygène dissous; certaines molécules (insecticides, pesticides,...) ne sont pas dégradées et peuvent s'insinuer dans des tissus de certains êtres vivants et se concentrer au fil de la chaîne alimentaire, provoquant des atteintes irrémédiables.

Quelques notions à découvrir: eaux usées, contamination des individus, produit biodégradable